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Appel à communication colloque international « Concours Eurovision de la chanson et Sciences humaines et sociales : Enjeux, questionnements et perspectives »
1, 2 & 3 avril 2026, Paris, Campus des Cordeliers (Paris)
Depuis sa création en 1956, le Concours Eurovision de la chanson (CEC) a révélé des stars mondiales telles qu’ABBA et Céline Dion : multiculturel et multilingue, sans équivalent par son ampleur en dehors des Jeux Olympiques et Paralympiques, cet événement participe d’un espace public médiatique européen. Ses 166 millions de téléspectateurs, ses 1,8 milliards de vues sur les réseaux sociaux numériques du concours en 2025 font du CEC un moment cérémoniel (Dayan & Katz, 1996), aux forts enjeux économiques, politiques et sociaux.
A la veille de son soixante-dixième anniversaire, le CEC est loin de se réduire à une manifestation grand public désuète et kitsch et cristallise de nombreux enjeux : l’Europe et ses voisins y mettent en scène des identités nationales et des imaginaires partagés mais également des rivalités géopolitiques, depuis les tensions Est-Ouest pendant la Guerre froide jusqu’aux conflits récents (Arménie/Azerbaïdjan ; Ukraine/Russie ; Israël/Palestine, etc.). Au croisement des industries culturelles et médiatiques, le concours interroge la fabrique des normativités et des représentations de certaines populations. Enfin, il interroge le légitimisme culturel et son envers, l’éclectisme des goûts : que signifie aujourd’hui « aimer l’Eurovision » ?
Étudier l’Eurovision revient donc à interroger les croisements d’identités, les rituels collectifs et la participation sur les réseaux sociaux, tout en éclairant les dynamiques politiques et sociales complexes des industries culturelles et médiatiques. Dans quelle mesure les Sciences humaines et sociales (SHS) permettent-elles d’éclairer, de comprendre et d’analyser les enjeux sociaux, culturels et politiques passés et actuels du CEC ?
Depuis plusieurs années, nombre de chercheurs et chercheuses développent des recherches sur le CEC à partir d’approches et disciplines variées. Ces travaux sont menés au prisme d’une réflexion sur les identités nationales et culturelles de l’Europe (Fricker & Gluhovic (eds.), 2013 ; Jordan, 2014 ; Neves, 2017 ; Panea, 2020 ; Venon, 2007), la musicologie et des pop cultures (Björnberg, 1987 ; Fornäs, 2017 ; Shuker, 2016 ; Raykoff, 2021 ; Tragaki (ed.), 2013), la sociologie de la culture et des études de fans (Le Guern, 2007 ; Vieira Lopes, 2023), les Cultural Studies (Coleman, 2008 ; Carniel, 2018 ; Salgó, 2017), l’histoire (Vuletic, 2018), la communication et des médias (Appiotti, Bolz, Boittiaux & Neuvillers, 2025 ; Pajala, 2011), les sciences de l’éducation (Cremona, 2022) ou encore les études de genre (Lemish, 2004 ; Vänskä & Tuhkanen (eds.), 2007 ; Imre, 2020 ; Baker, 2024).
Le colloque « Concours Eurovision de la chanson et Sciences humaines et sociales » entend poursuivre les initiatives collectives ayant contribué à établir un état de l’art interdisciplinaire des recherches menées à propos du CEC (Raykoff & Tobin (eds.), 2007 ; Fricker & Gluhovic (eds.), 2013 ; Dubin, Vuletic & Obregón (eds.), 2023). De façon interdisciplinaire et critique, ce colloque souhaite questionner les approches et études émergentes autour du concours et de ses multiples dimensions.
Les questions de recherche qui guident les réflexions de ce colloque sont donc les suivantes :
- Comment les SHS s’emparent du CEC ? Et inversement, en quoi le CEC est-il susceptible de dynamiser et questionner les SHS ?
- Le CEC est-il un objet social total avec ses propres questions et méthodes, ou bien un sujet de recherche possédant de nombreuses homologies avec d’autres sujets posant des défis similaires ?
- Les recherches à propos du CEC sont-elles actuellement marquées par un renouvellement profond des approches ou bien sont-elles structurées par des dynamiques au long cours de réactualisation de thèmes, d’objets et d’analyses ?
- Qu’est-ce que les analyses du CEC apportent aux SHS en termes d’outils et de perspectives de recherche ?
- Comment les approches disciplinaires et les manières de voir ethno-centrées du chercheur et de la chercheuse influencent-elles leurs perceptions du concours et leurs pratiques de recherche ?
Ce colloque entend également accorder de l’importance à la pluralité des regards, disciplines et « écoles » de recherche, considérant que seule une approche interdisciplinaire et interculturelle du CEC permettra de mettre au jour et d’actualiser l’état des lieux des recherches menées à son sujet. Les propositions de communication pourront donc émaner d’aires disciplinaires et d’approches variées : anthropologie, communication, cultural studies, droit, économie, études de genre, études touristiques, esthétique, géographie, histoire, fan studies, musicologie, narratologie, performance & theatre studies, science politique, sciences du langage, sémiotique, sociologie, etc. Il est notamment attendu des communications qu’elles intègrent :
- Une présentation réflexive des concepts, paradigmes et méthodes mobilisés afin de répondre aux questionnements du colloque. Une attention particulière sera portée sur la spécification des champs disciplinaires convoqués et mis en dialogue, ainsi que sur la manière dont ils permettent d’appréhender de façon originale le CEC.
- L’analyse devra être basée sur des terrains (ethnographiques, corpus, textes, bases de données, etc.) vérifiables et discutables.
Pour ce faire, nous proposons plusieurs axes de réflexion thématiques. Ces derniers sont non exhaustifs et constituent à ce titre une aide possible pour rédiger les propositions de communication :
- Comme énoncé précédemment, nous nous intéressons aux épistémologies et méthodes mobilisées pour mener une recherche de terrain sur le CEC :
- Entre posture d’ « aca-fan » (Jenkins, 2006 : 4) et neutralité axiologique revendiquée, comment chercher, enquêter et analyser le CEC, tout en faisant preuve de réflexivité, de distance critique et de scientificité dans sa démarche de recherche ?
- Quelles approches sont privilégiées pour circonscrire le CEC en tant qu’objet de recherche, et pourquoi ?
- En quoi le contexte social, politique, historique de la recherche influence-t-il les savoirs situés (Haraway, 1988) du chercheur et de la chercheuse sur le CEC ?
- Du half-time show du Superbowl en passant par les Jeux Olympiques (Gilbert & Lo, 2007 ; Baker, 2016; Baker, Atkinson, Grabher & Howcroft, 2025), des concours à télévision (Leveneur-Martel, 2021) aux festivals de musique (Delanty, Giorgi & Sassatelli (eds.), 2011 ; Djakouane & Négrier, 2021), quelles comparaisons et dialogues imaginer entre le CEC et d’autres objets de recherche concrets ?
- En quoi des écritures et protocoles alternatifs de recherche (recherche-action ; recherche-création) permettent-ils d’investiguer autrement le CEC ?
- Enfin, en quoi les expérimentations méthodologiques et scientifiques, par exemple liées aux méthodes numériques de recherche en SHS et aux humanités numériques, permettent-elles de renouveler les questionnements scientifiques et les protocoles d’enquête liés au CEC ?
- Particulièrement étudié ces dernières années, le rôle du CEC comme caisse de résonance d’enjeux, tensions et débats socio-culturels et politiques mérite lui aussi d’être questionné :
- Dans quelle mesure le CEC est-il le catalyseur, le révélateur ou le miroir d’enjeux sociaux, politiques et culturels passés et contemporains ?
- Afin de dépasser la distinction conventionnelle apolitisme / politisation fréquemment mobilisée pour analyser le CEC, comment penser avec nuance les acteurs, dynamiques et formes de la politisation et de la dépolitisation du concours ?
- Pourquoi et comment le CEC est régulièrement connoté, voire disqualifié, comme une forme culturelle ringarde, kitsch, voire culturellement illégitime ? Comment (re)qualifier, les goûts culturels à l’œuvre au sein de l’Eurovision ?
- Pourquoi le CEC cristallise-t-il une panoplie de débats, de discours sociaux, de valeurs et d’idéologies ? Comment ces derniers sont-ils mis en scène dans l’espace public sous forme de conflits interprétatifs, de polémiques et de scandales ?
- Nous accordons par ailleurs une place importante à l’ensemble des acteurs sociaux du CEC. Nous souhaitons ainsi mieux comprendre les dynamiques relationnelles, interactionnelles, voire de concurrence coopérative (Legavre, 2011) entre les acteurs du « monde Eurovision ».
Cet axe de réflexion est une invitation à proposer des communications souhaitant interroger de façon monographique ou comparée la compréhension d’un ou plusieurs types d’acteurs sociaux gravitant autour du CEC, tels que :
- L’Union Européenne de Radio-Télédiffusion (UER) ;
- Les médias de service public membres de l’UER et diffuseurs du concours ;
- Les artistes et leurs « chaînes de coopération » (Becker, 1988) : maisons de disque, managers, musiciens, danseurs, producteurs, techniciens, etc. ;
- Les médias privés ou publics assurant la médiatisation (Wolther, 2006 ; Pajala, 2011) du concours : journalistes, commentateurs, créateurs de contenus, influenceurs, médias fans, etc. ;
- Les publics (Ballarini & Ségur (eds.), 2017), non-publics et fans du CEC, dans toute leur diversité de pratiques et d’imaginaires liés au concours ;
- Les politiques, et la manière dont ils et elles se saisissent du CEC au fil des ans ;
- Les sponsors et marques partenaires du CEC.
- Les formes et les formats du CEC pourront également être un axe possible dans les réflexions partagées du colloque, et notamment à partir des points d’attention suivants :
- Une étude des performances (chansons, textes, mises en scène, etc.) ;
- La dimension (pluri-)médiatisée du concours : le CEC est à la fois une scène de concert, une émission télévisée et un catalyseur sans précédent de formats variés (vidéos, photos, mèmes, classements, pronostics, sondages, etc.) sur le web et les réseaux sociaux numériques ;
- Le CEC en tant qu’incubateur d’innovations techniques et technologiques ;
- La dramaturgie du concours, avec une évolution continue du règlement et de sa mise en scène (règles de vote, annonce des points, etc.) ;
- La spectacularisation de la mise en scène du CEC, qui s’observe à la fois par une professionnalisation des spectacles produits et des performances artistiques, et par un budget annuel conséquent dédié à l’organisation, la production, les multiples répétitions, la promotion et la diffusion de l’événement.
- Les liens entre le CEC et les territoires nous paraissent également une porte d’entrée féconde pour faire dialoguer les approches et thématiques suivantes :
- L’intérêt d’approches scientifiques variées, telles que la géopolitique (Yair, 1995 ; Yair & Maman, 1996) ou la socio-histoire, pour comprendre : la fabrique sociale et symbolique des territoires, des frontières et des identités culturelles par le prisme du CEC ; la fabrique des images et des imaginaires des territoires par différentes stratégies discursives (mise en récit d’identités nationales et culturelles, production et mise en circulation de stéréotypes) et sémiotiques (vidéos « cartes postales » de présentation d’artistes, des pays hôte et candidats, costumes, drapeaux, symboles nationaux, etc.) ;
- La place du CEC dans une stratégie de développement territorial : une attention particulière pourra être portée à l’écosystème économique, territorial et touristique du CEC lié au pays et à la ville-hôte, y compris dans ses dimensions les plus contestées (Shepherd, 2021) : administrations publiques (office de tourisme, syndicats d’initiative) et collectivités territoriales (ville, région, etc.) ; touristes.
- Les tensions dialectiques entre territorialisation et déterritorialisation (do Carmo Cruz, 2019), globalisation et glocalisation (Robertson, 1994) du CEC.
Dans tous les cas, nous placerons les expérimentations de terrain, de corpus, la réflexivité à propos du CEC et de ses approches épistémo-méthodologiques au cœur de nos échanges.
Dans la lignée de la constitution de l’Eurovision Research Network (“Europe and the ‘New’ Europe Research Network”, 2009 in Fricker, Gluhovic, 2013 : 3 ; 6), la tenue de ce colloque servira de tremplin à la constitution d’un réseau de recherche international s’intéressant à la manière dont le CEC peut être étudié au croisement des approches, des disciplines et des objets de recherche.
Une publication d’articles en anglais évalués en double aveugle est prévue dans un deuxième temps au sein d’un ouvrage spécialisé.
Calendrier
- Lancement de l’appel à communication : 1er septembre 2025
- Date limite d’envoi des propositions : 15 octobre 2025
- Communication de l’évaluation des propositions par le comité scientifique : 10 décembre 2025
Modalités de soumission
Les propositions sont à envoyer pour le 15 octobre 2025 à l’adresse mail suivante : escconference.paris@gmail.com
Nous vous remercions de présenter les propositions de communications en français ou en anglais de la manière suivante :
- Un fichier (en .pdf) contenant : le titre de la communication, une courte notice bio-bibliographique (500 signes maximum avec indication du nom, prénom et appartenance institutionnelle), une adresse de courrier électronique et des mots-clés (5 maximum) ;
- Un fichier anonyme (en .pdf) contenant : le titre de la communication, la proposition de communication de 3000 signes maximum espaces compris, hors références bibliographiques.
Pour rappel, il est attendu des propositions de communication qu’elles intègrent :
- Une présentation synthétique du contexte de la recherche ;
- Un exposé clair et réflexif de la problématique de la recherche, et des concepts, paradigmes et méthodes afin de répondre aux questionnements du colloque ;
- Une présentation des analyses issues des terrains (ethnographiques, corpus, textes, bases de données, etc.), ou à défaut des hypothèses de départ et du protocole d’enquête si la recherche est en cours.
Références bibliographiques
Appiotti, S., Bolz, L., Boittiaux, J., & Neuvillers, M.-C. (8 avril 2025). Mutations de la couverture médiatique du concours Eurovision de la chanson en France (analyse exploratoire de la presse écrite et de la télévision 1998–2024). Intervention au séminaire “Penser l’Eurovision”.
Baker, C. (2016). The ‘gay Olympics’? The Eurovision Song Contest and the politics of LGBT/European belonging. European Journal of International Relations, 23(1), 97–121. https://doi.org/10.1177/1354066116633278
Baker, C. (2024). Lion of Love: Representations of Russian Homosexuality and Homophobia in Netflix’s Eurovision Song Contest: The Story of Fire Saga. Historical Reflections, 50(2), 61–76.
Baker, C., Atkinson, D., Grabher, B., & Howcroft, M. (2025). Bridging the ‘sport/culture silo’: the Eurovision Song Contest and its lessons for sporting and cultural mega-events. International Journal of Cultural Policy, 1–26. https://doi.org/10.1080/10286632.2025.2521115
Ballarini, L., & Ségur, C. (dir.). (2017). Devenir public. Modalités et enjeux (Série « Media critic »). Éditions Mare et Martin.
Björnberg, A. (1987). En liten sång som alla andra : Melodifestivalen 1959–1983 [Une petite chanson comme toutes les autres : Melodifestivalen 1959–1983] [Thèse de doctorat, Université de Göteborg].
Carniel, J. (2018). Understanding the Eurovision Song Contest in multicultural Australia. Palgrave Macmillan.
Coleman, S. (2008). Why is the Eurovision Song Contest Ridiculous? Exploring a Spectacle of Embarrassment, Irony and Identity. Popular Communication, 6(3), 127–140.
Cremona, G. (2022). The Eurovision University Study Unit and Its Pedagogic Value: A Critical Evaluation of Public and Media Reaction Towards Innovation in Higher Education. International Journal of Higher Education Pedagogies, 3(1), 13–23.
Dayan, D., & Katz, E. (1996). La télévision cérémonielle : anthropologie et histoire en direct. Presses universitaires de France.
Delanty, G., Giorgi, L., & Sassatelli, M. (Eds.). (2011). Festivals and the cultural public sphere. Routledge.
Djakouane, A., & Négrier, E. (2021). Festivals, territoire et société. Ministère de la Culture – DEPS. https://doi.org/10.3917/deps.djako.2021.01
Do Carmo Cruz, V. (2019). Territoire et processus de territorialisation : usages et conceptions méthodologiques dans le domaine de la géographie. In Action publique, dynamiques sociales et pauvreté (1‑). Presses universitaires de la Méditerranée. https://doi.org/10.4000/books.pulm.21706
Dubin, A., Vuletic, D., & Obregón, A. (Éds.). (2022). The Eurovision Song Contest as a cultural phenomenon: From concert halls to the halls of academia. Routledge.
Fornäs, J. (2017). Euro-Visions: East European Narratives in Televised Popular Music. In J. Fornäs (Dir.), Europe Faces Europe: Narratives from Its Eastern Half (pp. 179–236). Intellect.
Fricker, K., & Gluhovic, M. (Éds.). (2013). Performing the “New” Europe. Identities, Feelings and Politics in the Eurovision Song Contest. Palgrave Macmillan.
Gilbert, H., & Lo, J. (2007). Cosmopolitics: Cross-cultural Transactions in Australasia. Palgrave Macmillan.
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Imre, A. (2020). The Eurovision Song Contest: Queer Nationalism. In E. Thompson & J. Mittell (Eds.), How to Watch Television (2nd ed., pp. 193–202). NYU Press.
Jenkins, H. (2006). Fans, Bloggers, and Gamers: Exploring Participatory Culture. New York University Press.
Jordan, P. (2014). The Modern Fairy Tale: Nation Branding, National Identity and the Eurovision Song Contest in Estonia. University of Tartu Press.
Le Guern, P. (2007). Aimer l’Eurovision, une faute de goût ? Une approche sociologique du fan club français de l’Eurovision. Réseaux, 25(145), 231–265.
Legavre, J.-B. (2011). Entre conflit et coopération. Les journalistes et les communicants comme « associés-rivaux ». Communication & langages, 169, 105–123. https://doi.org/10.4074/S0336150011003097
Lemish, D. (2004). « My Kind of Campfire »: The Eurovision Song Contest and Israeli Gay Men. Popular Communication, 2(1), 41–63.
Leveneur-Martel, L. (2021). Les cérémonies Miss France, de la télévision à Twitter : Une ritualisation des commentaires (2015–2019). Réseaux, 230(6), 171–214. https://doi.org/10.3917/res.230.0171
Neves, M. (2017). Croatia in the Eurovision Song Contest: From an Anti-War Message to the Recognition of a Cultural Tradition. International Review of the Aesthetics and Sociology of Music, 48(1), 133–147.
Pajala, M. (2011). Making Television Historical: Cultural memory of the Eurovision Song Contest in the Finnish media 1961–2005. Media History, 17(4), 405–418. https://doi.org/10.1080/13688804.2011.602859
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Shuker, R. (2016). Understanding Popular Music Culture. Routledge.
Tragaki, D. (Ed.). (2013). Empire of Song: Europe and Nation in the Eurovision Song Contest. Scarecrow Press.
Vänskä, A., & Tuhkanen, M. (Éds.). (2007). Special Issue: “Queer Eurovision”. SQS: Journal of Queer Studies in Finland, 2(2). https://journal.fi/sqs/issue/view/3606
Venon, F. (2007). L’Eurovision et les frontières culturelles de l’Europe. Cybergeo: European Journal of Geography. http://journals.openedition.org/cybergeo/5633
Vieira Lopes, S. (2023). Música, televisão, memória e representação: Um estudo do Festival RTP da Canção (1964–2020) [Thèse de doctorat, Universidade Nova de Lisboa].
Vuletic, D. (2018). Postwar Europe and the Eurovision Song Contest. Bloomsbury.
Wolther, I. (2006). Der Eurovision Song Contest als Mittel national-kultureller Repräsentation. Königshausen & Neumann.
Yair, G. (1995). Unite, Unite, Europe: The Political and Cultural Structures of Europe as Reflected in the Eurovision Song Contest. Social Networks, 17(2), 147–161. https://doi.org/10.1016/0378-8733(95)00253-K
Yair, G., & Maman, D. (1996). The Persistent Structure of Hegemony in the Eurovision Song Contest. Acta Sociologica, 39(3), 309–325. http://www.jstor.org/stable/4194833
Comité d’organisation
Sébastien Appiotti, GRIPIC, CELSA – Sorbonne Université
Lisa Bolz, GRIPIC, CELSA – Sorbonne Université
Johan Boittiaux, LabSIC, Université Sorbonne Paris Nord
Philippe Le Guern, PTAC, Université Rennes 2
Marie-Caroline Neuvillers, Centre Norbert Elias, Avignon Université
Comité scientifique
Sébastien Appiotti, GRIPIC, CELSA – Sorbonne Université
Catherine Baker, University of Hull
Alix Bénistant, LabSIC, Université Sorbonne Paris Nord
Johan Boittiaux, LabSIC, Université Sorbonne Paris Nord
Lisa Bolz, GRIPIC, CELSA – Sorbonne Université
Marcin Bogucki, Instytut Kultury Polskej, Université de Varsovie
Isabel Campelo, NOVA University of Lisbon
Jessica Carniel, University of Southern Queensland
Juliette Charbonneaux, GRIPIC, CELSA – Sorbonne Université
Thierry Devars, GRIPIC, CELSA – Sorbonne Université
Karen Fricker, Brock University
Thibault Grison, GERiiCO, Université de Lille
Jonathan Hendrickx, University of Copenhagen
Zhao Alexandre Huang, Dicen-IDF, Université Gustave Eiffel
Virginie Julliard, GRIPIC, CELSA – Sorbonne Université
Valeriya Korablyova, University Charles Michel
Philippe Le Guern, PTAC, Université Rennes 2
Louisa Martin-Chevalier, IreMuS, Sorbonne Université
Marie-Caroline Neuvillers, Centre Norbert Elias, Avignon Université
Ivan Raykoff, New School, New York
Simon Renoir, Centre Norbert Elias, Avignon Université
Sofia Vieira Lopes, NOVA University of Lisbon
Hécate Vergopoulos, GRIPIC, CELSA – Sorbonne Université